MEMORIAL

 

GERARD MEGIE

 

Gérard Mégie est décédé samedi 5 juin 2004, à l’âge de 58 ans, à la suite d’une longue maladie. Scientifique exceptionnel, grand spécialiste de l’atmosphère et du climat, il a apporté une contribution fondamentale dans l’étude de l’ozone stratosphérique.

Très concerné par les risques environnementaux encourus par la planète et en particulier ceux liés à la couche d’ozone, il était surtout un humaniste comme on en rencontre encore trop peu dans les communautés scientifiques, riche d’une grande culture et sachant « regarder au dessus du guidon ». ne séparant jamais « les deux cultures ».

Cette perte nous touche particulièrement : Gérard Mégie nous avait encouragé à poursuivre notre entreprise collective de réflexion épistémique et civique en contribuant, avec André Rouquié,  à la Conférence-Débat que nous avions organisée à Paris en octobre 2001 sur ‘l’Ingénierie de l’interdisciplinarité’, puis en autorisant François Kourilsky à publier en 2002 de larges extraits de l’introduction du ‘Projet d’établissement 2002 du CNRS français’ qu’il avait directement inspiré, dans l’ouvrage de la collection Ingenium que François Kourilsky avait dirigé sur ce thème.

Document qui  exprime si directement le projet civique et épistémique qui mobilise le ‘Réseau Intelligence de la Complexité’ depuis sa constitution, il y a quinze ans , soulignant  La nécessité qui s’impose aujourd’hui d’approcher dans des termes nouveaux la question de la complexité’, que nous le reprenons sous la forme d’un éditorial de l’InterLettre Chemin Faisant  n° 25

G Mégie avait également bien voulu nous autoriser à reprendre dans les Documents du Conseil scientifique du site du RIC, un de ses derniers articles : « Recherches sur le changement climatique, interdisciplinarité et stratégie du CNRS »

 

On trouve sur le site du CNRS les hommages que les institutions scientifiques qu’anima G Mégie rendent à celui qui fut leur infatigable animateur. Puisse son souvenir et son témoignage vivifier assez nos sociétés et nos cultures tentant de restaurer « l’idéal de complexité de la science contemporaine», une science sans arrogance capable de ré enchanter « l’aventure humaine  dans le monde de la Vie ».      

(http ://www.cnrs.fr/cw/fr/accu/divers/megie/hommagesmegie.htm)

J.L. Le Moigne.