D Brute de Remur
L’intelligence économique comme illustration de la pensée complexe au cœur de la systémique, pour une meilleure maîtrise de l’incertitude par le développement du « moteur informationnel ».
Michel LAFITTE écrit en 2001 dans « Sécurité des systèmes d’information et maîtrise des risques », page 105 :
« L’industrie informatique a utilisé depuis les années quatre-vingt-dix l’approche systémique. En effet, la vision du système d’information d’une entreprise apparaît souvent rebelle à l’analyse, du fait de sa complexité. »
Les aspects de protection de l’information sont la première marche de la construction d’une stratégie intégrée d’Intelligence Economique dans une entreprise. On sera face à cette complexité tout au long de la démarche et plus nous avançons avec des outils performants qui ouvrent des possibilités exceptionnelles, plus nous devons être en alerte sur les aspects humains :
« Cela peut devenir grave au plan du quotidien lorsque les technologies qui nous envahissent ignorent totalement ce que pourraient leur apporter les Sciences Humaines et Sociales…….
Il me semble que les technologies sont quelque chose de trop sérieux pour être laissées aux seuls technologues. »
F. KOURILSKY « Ingénierie de l’interdisciplinarité », 2003, P. 22
L’idée fondamentale est de retenir de l’Intelligence Economique ce qu’elle est dans l’entreprise : un « moteur informationnel » avec l’homme en première ligne et les TIC comme levier. Cela veut dire : travail sur la lecture des données aux différents plans : individuel, des équipes, de l’entreprise, de l’entreprise située dans son environnement…. (systémique), développement des outils et méthodes de créativité (heuristique), communication interne et développement du partage de l’information. A partir de la lecture/interprétation (information) passage à la construction de la connaissance et retour aux données à partir d’un système de connaissance en évolution permanente dans une boucle récursive continue. On retrouve aussi la mécanique du Knowledge Management, partie intégrante de l’IE.
L’IE n’est plus seulement la dimension stratégique externe du management de l’information ; mais elle devient une « culture » d’entreprise. Il y a donc une IE par entreprise concernée.