A.08

Anne NICOLLE  Modélisation informatique et méta-modélisation : pratiques,  langages, notations.

27-12-04

NICOLLE Anne

nicolle@info.unicaen.fr

Modélisation informatique et méta-modélisation :

 Pratiques,  langages, notations.

La notion de méta-modèle en informatique provient d’une longue pratique en conception du logiciel et en intelligence artificielle. Elle a pris une nouvelle actualité avec UML, qui propose un méta-modèle objet pour la conception du logiciel et avec des langages génériques pour échanger les données comme XML. XML permet dans le même fichier d’incorporer des données, la description de ces données et des directives pour les utiliser. La présentation des données dépend des feuilles de style utilisées, qui peuvent mettre en forme tout ou partie du contenu d’un fichier. L’interprétation des données selon plusieurs points de vue peut coexister et les mécanismes d’interprétation eux-mêmes peuvent être écrits et décrits. Les fichiers de données transportent ainsi avec eux leurs principes d’interprétation.

On parle de modèle et de méta-modèle pour des données, des informations, des connaissances ou des procédures. Les rapports entre données, informations et connaissances en sont modifiées. Les mêmes notations peuvent servir à plusieurs niveaux. L’OMG travaille à la construction d’un méta-méta-modèle commun à plusieurs langages dont UML et XML, le MOF.

Nous montrerons comment l’évolution de la formalisation à la méta-modélisation permet la réflexivité des programmes. Elle transforme notre vie quotidienne à travers l’utilisation des techniques informatiques pour la communication, la gestion des entreprises, l’éducation. Les langages et notations informatiques qui résultent d’une méta-modélisation par objets peuvent être pensés comme une mutation du langage humain semblable au passage entre langage oral et langage écrit. Cette mutation est permise par la dynamicité de l’écriture pour les machines informatiques qui permettent l’exécution automatique des procédures écrites dans un langage adapté et la transformation de ces écritures par d’autres écritures au niveau méta.