Atelier N° 31 - «Les Sciences d’Ingénierie en Formation(s): Leurs ‘enseignements’ et leurs ‘développements’ »
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Intentions :
Le redéploiement des sciences d’ingénierie (ou d’ingenium) nous incite notamment à reconsidérer la conception analytique traditionnelle des ‘ingénieries de formation’ et de leurs applications telles qu’elles se sont développées majoritairement depuis un demi siècle… et aussi de la formation à ces ingénieries (et plus largement aux ‘métiers de la formation’).
Les nouvelles sciences d’ingénierie s’inscrivent aujourd’hui dans le paradigme épistémique qui fait de la complexité une voie renouvelée pour aborder les phénomènes en formation(s) : les actions et les opérations de conceptions, d’enseignements et de recherches. (La complexité : « l’idéal de la science contemporaine[1] » ). Actions et opérations qu’il convient désormais de concevoir en termes de stratégies[2] interdisciplinaires et reliantes.
Concevoir, construire, conduire, des organisations de formations, des artefacts donc,…, c’est inscrire de tels projets dans le référentiel que peuvent constituer ces trois dimensions fondamentales de toute « Intelligence de la formation » :
- Concevoir et rendre « convenables » (H. A. Simon) des artefacts de (ou pour la…) formations « intelligents ». Cette première dimension nous incite à concevoir et à penser la qualité des « formes » symboliques, organisationnelles…, de leurs intelligibilités mais aussi des interactions et des formes qu’elles génèrent (de leur intelligence).
- Concevoir et évaluer des modes d’interventions : ingénieries, enseignements, accompagnements, directions…, « intelligibles ». Cette seconde dimension nous incite à penser la qualité des modes d’interventions et d’interactions humains : enseigner, diriger, accompagner, coopérer, …).
- Concevoir et expliciter les légitimations épistémologiques et éthiques de ces actions et opérations. Cette troisième dimension nous incite à penser et à fonder nos conceptions et à travailler les cadres de références, les épistémologies, et l’éthique de l’intervention « formative » dans lesquels s’inscrivent les sciences d’ingenium et de la complexité.
Conceptions
Ces questions sont placées au coeur des problématiques « d’actions - recherches - développements » que nous tentons d’inscrire dans des conceptions et des modes d’interventions renouvelés au regard de ces « nouvelles sciences ». Elles nous intéressent dans leurs deux grands versants intimement reliés. Le versant « conceptions-constructions-conduites » (celui des ingénieries inventives) nous préoccupe tout autant que le versant de leurs « enseignements » ; mais peut-on les enseigner au sens traditionnel du mot ? A notre avis difficilement ! Pour apprendre, il faut aussi faire (facere) … (« faire pour comprendre et comprendre pour faire »). Les « enseigner » pourrait consister à concevoir des systèmes de formations qui visent :
1- à créer des conditions humaines « convenables » (en particulier : coopératives, réflexives et projectives), dans des espaces et des temporalités « ouvertes » (variées et respectées), dans des organisations souples et ouvertes, finalisées par un ou des projet(s), articulant des logiques différenciées.
2- à accompagner les processus humains, organisationnels, temporels, par des modes d’interventions (enseignements, accompagnements appropriés) en organisant des coopérations autour de processus réflexifs finalisés et finalisant, des aides à la conception …
3- à rendre intelligibles l’ensemble de ces processus… par la modélisation systémique. Cela peut se traduire concrètement par la production réfléchie d’un « chef-d’œuvre » en formation, reliant les différentes formes de savoirs : expériences, connaissances, savoirs, tentant de comprendre les interactions sujets-acteurs dans les organisations, tout en explicitant le cadre de référence de l’action organisante et organisée, c’est-à-dire en devenant modélisateur - auteur.
Inscriptions :
Cet Atelier se forme lui-même à partir d’un groupe « noyau » d’une dizaine de personnes (Région Nord Pas de Calais) fortement concernées par ce projet : enseignants - chercheurs, docteurs et doctorants, partenaires professionnels et politiques, tous intervenants dans des situations « en vraie grandeur ». Toutes sont engagées dans un ou des « chantiers » au long cours . En particulier :
- l’accompagnement des politiques et des pratiques régionales de formation ;
- l’accompagnement du plan à 5 ans de FORMASUP (27 antennes d’écoles d’ingénieurs et de l’enseignement supérieur par l’apprentissage) : pour « comprendre l’alternance et développer sa qualité ».
- Un chantier national avec « la Poste » et un autre international avec la « Palestine ».
- Enfin des échanges sont initiés avec des équipes amies de Belgique et du Québéc.
- Nous sommes en outre, un des partenaires « privilégiés » du pôle Régional d’ingénierie de l’innovation en formation, (PR2I).
Les personnes, intéressées pour participer aux démarches de développement et d’enseignement des Sciences d’ingénierie en formations peuvent joindre un des animateurs de l’Atelier.
Note sur le titre : Le pluriel pour signifier le double sens adopté ici : nouvelles sciences elles - mêmes en formation, dans le domaine de « la » formation entendue comme actions et organisations formatives.
[1] G Bachelard, ‘Le Nouvel Esprit Scientifique’ (PUF) et en particulier le dernier chapitre : ‘Une épistémologie non-cartésienne’
[2] E Morin : ‘La complexité appelle la stratégie’
« Se tourner vers l’ingénierie peut constituer une réponse aux questions paradoxales que nous pose l’époque actuelle, époque d’où émergent des nouveaux artefacts comme par exemple la formation et ses multiples formes conceptuelles et opérationnelles, toutes revendiquant la qualité discourue, imposée ou "réelle". Certes, de fortes exigences de qualité des actes de production, de création d’artefacts, de transmission ou d’échange, s’imposent désormais. Trop souvent cependant, on observe qu’on en reste soit à des applications de modèles standards issus de la période industrielle peu ou prou rendus convenables pour le genre Humain, soit à des tâtonnements individuels ou à des copiages de modèles déjà-là. Ainsi, le schéma de la reproduction, pas toujours réfléchi, risque de s’imposer. Pourtant, les contextes, les problèmes, les personnes changent ; dès lors, il convient pour toute nouvelle « formation » Humaine, professionnelle ou sociale, de rechercher les ingrédients, les ressources et les stratégies pour concevoir des ingénieries pertinentes et de qualité. Mais pour cela, il faut bien partir de quelque chose, de quelque valeur admise et légitime pour le genre Humain…. »
La « complexité de la formation » et la « formation à la complexité » : ‘Non seulement des voies multiples de passage agréable à l’acte de formation et « d’accommodation » sans formation mesquine, mais aussi une stratégie de tactiques pour une « assimilation » exploratoire, gustative, piagétienne, de cette sorte d’ample « gâteaux des Rois », épiphaniquement feuilleté malgré l’exubérance de ses composants ?
Organisé par l’Equipe SCiences Humaines Insa Lyon, (francoise.odin@insa-lyon.fr) 27 28 Novembre 2008 : « « Comme clin d’œil au centenaire de Claude Lévi-Strauss, il paraît opportun – surtout dans une école d’ingénieurs - de revisiter son concept de bricolage, qui oppose la pensée sauvage à celle de l’ingénieur. Du sens ancien de bricole, qui désigne un coup indirect, un mouvement incident, en zigzag, s’est développée l’activité du bricoleur qui œuvre de ses mains, en utilisant des moyens détournés par comparaison avec ceux de l’homme de l’art. Réhabilitée avec la valeur de travail intellectuel non soumis à des règles théoriques, cette « science du concret » est mise en comparaison par Lévi-Strauss avec la démarche scientifique de l’ingénieur. C’est cette distinction que nous voulons réexaminer, à l’heure du « bidouillage » informatique, de la conception d’objets technologiques, entre art et science, des performances comme mode de représentations artistiques et d’une vision du monde social comme négocié ou bricolé. Ce sera sous le signe de la pensée complexe que nous aborderons l’examen de situations où le « savoir relier » est premier. A l’image de l’équipe pluri-disciplinaire qui organise ces journées, seront invitées à se tisser entre elles des approches sociologique, littéraire, artistique, linguistique. De même seront articulés discours universitaires et productions artistiques (exposition, théâtre, création vidéo. (Programme du Colloque ) »
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« L’ingénierie des Formations en alternance, ‘pour
comprendre, c’est à dire pour faire’ »
http://archive.mcxapc.org/ouvrages.php?a=display&ID=34
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« Complexité de la
formation et formation a la complexité »
http://archive.mcxapc.org/ouvrages.php?a=display&ID=81
* LES
COMMUNICATIONS DU GRAND ATELIER "MCX" : LA FORMATION
AU DÉFI DE LA COMPLEXITÉ
http://cueep161.univ-lille1.fr/mcx/