Rédigée par J.L.M. sur l'ouvrage de FORD Kenneth M., GLYMOUR Clark, HAYES Patrick J. (Ed.) : |
« Androïd epistemology » AAAI Press, The MIT Press, 1995. 316 pages. |
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Faut-il traduire "Android Epistemology" par "Epistémologie anthropomorphique" ? ou par "Epistémologie des androïdes" ? Il s'agit, assurent les rédacteurs de "l'exploration de l'espace des machines possibles et de leur capacité à accorder leurs états mentaux avec leur connaissance, leurs croyances, leurs attitudes, leurs désirs et leur action" (p. XI). Machines possibles dont "les humains constitueraient un cas particulier". Je ne suis pas certain que cette définition permette une claire compréhension de ce que veut dire le titre (que peut être "l'état mental d'une machine possible ?"), et je crains que son involontaire laxisme ne compromette les chances ultérieures de cette "exploration". Mais, une fois encore, le pragmatisme anglo-saxon va s'avérer bienvenu. Sous cette couverture, nous allons trouver en particulier des textes récents et originaux de quelques uns des plus méditatifs des chercheurs en Intelligence Artificielle, Margaret Boden, Marwin Minsky et surtout H.A. Simon... et nous ne regretterons sûrement pas nos détours : en observant des machines qui "simulent, au niveau symbolique, les processus mis en oeuvre dans la pensée humaine s'exerçant à inférer intuitivement et de façon créative", nous comprenons un peu mieux notre propre façon de penser : "merveilleuse, et pourtant intelligible".
Précisons que ce recueil synthétise les travaux d'un atelier international sur "la cognition humaine et machinique" qui s'est tenu en 1991 en Floride... Ce qui explique sans dout eson caractère presque exclusivement anglo-saxon !
J.L.M.
Fiche mise en ligne le 12/02/2003