Modélisation de la CompleXité
Programme européen MCX
"Modélisation de la CompleXité"

Association pour la Pensée Complexe
Association pour la Pensée Complexe
 

Note de lecture

Rédigée par de Peretti André sur l'ouvrage de GERARD Christian :
« DIRIGER DANS L'INCERTAIN. Pour une pragmatique de la problématisation »
     L'Harmattan, Coll. Recherches et Innovations.ISBN : 2 – 7475 – 9050-X. 2005. 223 pages
Voir l'ouvrage dans la bibliothèque du RIC

Ndlr : Nous remercions André de Peretti et les éditions L’Harmattan qui nous autorisent à reprendre dans le Cahier des Lectures MCX le texte de la préface que André de Peretti a rédigé pour  cet ouvrage de C Gérard

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            Ce qui me paraît important dans la démarche de problématisation entreprise par Christian Gérard, c’est d’abord bien sûr cette invocation de l’incertain qui me semble profondément pertinente à la fois comme hygiène de la pensée, et comme actualité nécessaire. En effet, je pense que rien n’est pire que des certitudes rigides, rien n’est pire que des énonciations péremptoires, trop souvent faites et qui résultent d’une sorte de durcissement, de momification d’un certain nombre de réflexions vivantes, d’actions vivantes, d’interventions vivantes et de décisions prises. Et justement le fait de savoir, de voir comment les choses à chaque instant ne sont pas terminées, mais qu’elles sont entrain d’évoluer, en interaction, en "transfertilisation" avec des quantités d’aspects apparaît remarquable. Ainsi, voir que ces choses sont opératoires, qu'elles sont à la fois conceptuelles et théoriques, en théorisation, et qu'elles sont aussi à la fois appréhendées dans les perspectives éthique, pratique, en lien avec une réalité, donne sens à l'épistémologique en présence. Tous ces aspects qu'il est difficile de séparer représentent le mérite de cet ouvrage. En fait, il est d’avoir bien scandé ces trois aspects, encore une fois, d’opération, de problématisation opératoire, de théorisation conceptuelle, mais aussi cet aspect en retour, de réflexion, de récursivité réalisée, utile, nécessaire, dans ce monde où nous vivons.

Ma première réflexion dans des aspects rapides est par rapport à une première prise de contact avec la pensée de C. Gérard, c’est justement la pensée d’un plaisir que j’ai à voir comment l’incertain a la richesse d’une invitation à l’imagination, une invitation au réalisme opératoire, une invitation à tenir compte notamment pour les problèmes de direction,  donc de multiplicité et de possibles. C’est la variété qui donne des chances à l’incertain, et l’incertain n’est pas l’improbable, l’incertain c’est quelque chose qui n’est pas scellé d’une manière brutale, d’une manière rigide et dans lequel il y a l’invitation à ce que toute position, toute réalité soit à chaque instant réparée bien sûr, à un moment donné décidée, et ensuite essentiellement vérifiée dans la réalité. Toute évaluation ayant pour but d’ailleurs, non pas de dire : "c’est bien ou c’est mal", mais de rectifier afin que la valeur réelle que l’on cherche soit maintenue contre toutes les dérives d’inertie, de blocage, d'obstacles, etc., et de durcissement intérieur. Alors là, c’est une des mes constantes préoccupations depuis la théorie des systèmes, depuis la théorie des administrations, comme dans la théorie de toutes les institutions, c’est-à-dire que toute énergie mise en œuvre en action est nécessairement, en même temps, sujette à des inerties, sujette à des dérives et qu’il faut à chaque instant défier ces durcissements. Dans les choses les plus fraîches, il y a un risque et c’est pour ça que, aussi bien pour moi,  je dirais que la pédagogie c’est l’art de la fraîcheur, mais je dirais aussi que la direction et notamment dans le monde de la formation,  c’est l’art, et c’est même plus que l’art, c’est la compétence de la fraîcheur. La compétence du renouvellement, la compétence justement de ne pas transformer ce que l’on voudrait faire comme certains, et qui devient inerte et bloquant, en quelque chose qui reste germinatif .

            J’ai souvent employé au Ministère de l’Education Nationale l’idée justement de trouver des solutions germinatives, chercher des solutions germinatives. Et voir qu'effectivement, à chaque instant, les institutions, les réalités ont tendance à se figer par ces mécanismes d’inertie, d’entropie, d’inéluctable entropie et que la bataille de l’esprit c’est justement à chaque instant la bataille de la vie, c’est de remonter l’entropie. Continuons, remontons l’entropie, accueillons là avec humour, avec sourire, mais mettons-là en œuvre cette entropie, en l’inversant pour que justement elle ne bloque pas, elle ne durcisse pas, mais que des germinations nouvelles soient possibles. D’où la théorie de garder du jeu, du jeu dans les décisions, du jeu dans les institutions, qu’il n’y ait rien encore une fois de définitivement péremptoire sans modalité d’assouplissement à terme. Assouplissement, pas nécessairement immédiat, mais déjà sensible dans les possibilités d’hybridation et de germination possible. J’ai souvent employé ce terme d’hybridation en particulier avec le Conseil de l’Europe, nous avons demandé comment former les enseignants, les chefs d’établissements ? Et je disais que les gens devaient être capables d’hybrider plusieurs techniques, plusieurs idées, plusieurs possibilités pour faire des réalités nouvelles, et qu'effectivement on était pas obligé à chaque instant de reprendre les mêmes méthodes, les mêmes techniques, les mêmes présuppositions, les mêmes chemins opératoires. En revanche, que l’on pouvait en combiner plusieurs et qu’à chaque instant il y avait à ce moment là des choses plus fines, plus adaptées, qui allaient se rafraîchir, qui allaient permettre à ce que quelque chose qui n’était pas certain à l’avance apparaisse. Ceci peut vouloir dire des innovations qui émergent justement de ce jeu entre une certitude souple et une variété de possibles, une variété d’adaptations. On le précisait hier d’ailleurs avec le rappel de la pensée de H. Von Foerster lorsqu’il disait : "rendre à chacun la possibilité d’un maximum de choix". Ne me rappelant pas tellement de H. Von Foerster, mais d’un autre fondateur de la cybernétique, N. Wiener, j’avais lu chez celui-là un texte qui disait : "Essayer  de prévoir les lieux de théorisation et d’application qui soient à un niveau plus général que  le niveau auquel on se situe". Et moi, j’avais transformé cela à ma façon, en reprenant Kant aussi : "agis de telle façon que tu rendes probable le maximum de possibles". C’est dans le même esprit et je crois que c’est là, à mon avis, l’une des richesses de cette pensée de l’incertain, cette direction dans l’incertain dans laquelle effectivement les choses ne sont pas toutes faites d’avance, où les choses sont entrain de se créer.

            Le chemin se construit en marchant, et alors là, ce qui me paraît important, c’est de comprendre la richesse de la culture de C. Gérard. Une culture liée au départ au monde rural, à la richesse de la culture paysanne pour laquelle j’ai enseigné en captivité. J’avais tellement vécu cette richesse pendant la guerre, ces contacts avec le monde paysan et rural, que, indépendamment de la littérature que j’ai enseignée à vingt-quatre ans devant des gens de mon âge, j’ai commencé aussi un cours sur la culture paysanne. La finesse de cette culture, sa subtilité, sa richesse m’avaient personnellement stimulé et enthousiasmé. Et cette richesse, cet aspect d’ailleurs germinatif, je les retrouve chez mon ami C. Rogers. Il était né de parents tous les deux nés dans des fermes, et lui même à douze ans s’est retrouvé dans une ferme que ses parents avaient acheté : son père ayant suffisamment gagné d’argent dans les travaux publics. A douze ans, Carl s’occupait des vaches, de la traite matin et soir, en même temps qu'il allait à High School. Ses vacances, il les consacrait à garder le troupeau, à s’occuper des parcelles, à définir le choix des engrais, etc. C'est cette rigueur scientifique qu’il a appliquée plus tard à la psychologie. Ce qui fut remarquable chez C. Rogers, c'est ce souci constant d’être en rapport avec la nature. En même temps, comme il le disait : "ma pensée est naturaliste". C’était effectivement une référence. Et on retrouve justement la richesse de ce soubassement, cette germination là encore dans le fait qu’il y a des réalités possibles, il y a des semences qui peuvent apparaître, il y a des bouturages, des enrichissements, il y a des possibilités et des semis avec à la fois des choses qui vont arriver et puis des réalités nouvelles.        Et puis il y a toujours de l’incertitude que la vie rurale enseigne de manière inéluctable, comme ça pourrait être les enseignements qu'un directeur modélise à partir de son action.

Personnellement, ce qui m’intéresse dans cet ouvrage, c’est la pertinence de l’actualité, la profondeur de l’actualité et la force de ce que son auteur fait, de ce qu'il ressent, de ce que C. Gérard a besoin de faire émerger par rapport à ce qui est la réalité de la nouvelle civilisation. Cette réalité qui est entrain de naître avec ses paradoxes. Celle-ci est une hyper abstraction, dans des formes de plus en plus conceptualisées et, en même temps, une puissante reprise en charge de la nature. Le mot écologie est un mot faiblard qui a cinquante ans. C’est un mot qui a une puissance non seulement intellectuelle mais politique, puissance que nous rappelle E. Morin et tous les autres. En même temps, cette réalité est notre interconnexion à la nature. Nous nous apercevons que notre développement et notre salut dépend de la manière dont nous assurons la préservation et le développement de cette nature. Celle-ci n’est pas simplement cantonnée, fixée, mais cette nature a besoin, elle aussi, d’être prise en charge. Je crois qu’il y a là quelque chose de très particulier et que justement la réflexion de C. Gérard met en évidence. Une réflexion qui est symbolique d’une certaine façon de ce qui est symptomatique dans l’ensemble des tendances du monde moderne. Encore une fois l’écologie est sur les routes, sur les thèmes, sur les soucis avec l’histoire du trou d’ozone et tout ce que l’on voudra, et aussi les besoins, la croissance des populations, tous les problèmes qui vont se poser de plus en plus et dans lesquels la référence à la nature, la référence à la réalité et à ce qui est créateur, à ce qui est constructeur, à ce qui est lié à la vie, car on ne peut pas séparer les deux. C'est la matrice ! Il y a donc cet aspect de l’actualité qui émerge dès que l'on traite de l'action de diriger. Cette actualité qui est symptomatique de l’incertitude. Mais comme l'auteur de cet ouvrage est culturellement paysan (et pour moi c’est un compliment !) : "Est-ce que vous avez vu un paysan qui soit de la certitude ? Est ce que le peut-être bien que oui, peut-être bien que non, normand, n’est pas significatif de toute la paysannerie du monde ? Est-ce qu’ils sont sûrs que leur récolte va être là ? Est-ce qu’ils sont sûrs qu’il ne va pas y avoir de cataclysmes de toutes sortes ? Est-ce qu'ils sont sûrs qu'il ne va pas y avoir des intempéries, des maladies, des insectes, des épidémies, etc.

            Ce que C. Gérard fait est typiquement rural, et du rural indispensable à une culture qui doit se rééquilibrer d’une façon maximale entre le virtuel et ce réel enraciné. J’ironise sur la tendance française, parce que quand les français veulent dire qu’ils sont réalistes, ils disent « au niveau des pâquerettes », et moi je leur dit "mais c’est haut les pâquerettes". Tandis que nos amis Britanniques, ils nous donnent une petite leçon, eux qui sont plutôt des chasseurs que des agriculteurs, ils nous disent : « under the grass », c'est-à-dire sous l’herbe, il faut aller jusque sous l’herbe. Evidemment, ils mettent un petit peu les pieds dans le plat parfois, bien entendu, mais je crois que nous avons besoin d’un certain enracinement et d'un besoin de faire d’autant plus attention. Ceci devient de plus en plus nécessaire. Ce n’est pas pour rien que l’on voit aussi maintenant des familles retourner à la campagne avec toutes les possibilités que la technologie permet. C’est un début, ce n’est pas encore équilibré. Il y a des quantités d’organisations qui font ce choix et je crois que tout cela est tout à fait symptomatique d'un changement. La nouvelle tendance permet de voir justement ce symbolisme que plus il y a de théorisation abstraite, de "virtualisation" abstraite, plus le changement n’est possible que lorsqu’il y a des choses opératoires. Parce qu’il y a de l’ingenium, parce qu’il y a cette réalité !

            Ce qui apparaît par rapport à la science et à  la recherche du XIXè siècle, et même du début de la première moitié du XXième siècle, c’est justement cette redécouverte de Giambattista Vico, cette redécouverte de Léonard de Vinci, c’est-à-dire cette propension à redécouvrir la réalité, l’ingenium dans lequel il n’y a plus séparation entre le théorique, le pratique et le déontologique. En revanche, il y a une épistémologie d’enchevêtrement et d’enrichissement, telle que C. Gérard essaie de l’exprimer, telle qu'il le rend encore une fois avec un style opportun. Et, encore une fois pour moi, cette réalité de rapport à la nature est une réalité essentielle dans la mesure où on voit très bien, et c’est au niveau de la science la plus complète, quand on va essayer de chercher sur Mars s’il n’y a pas eu possibilité d’une nature, d’une nature vivante, d’une biologie : "Est-ce qu’il n’y a pas eu ce besoin dans l’expansion de l’univers de rechercher si l’originalité terrestre n’est pas elle aussi avec une possibilité d’autres transcriptions ?". C’est un appel tout à fait caractéristique où l’on retrouve d’ailleurs des pensées anciennes parce qu'il y a eu au XVIIIième siècle des idées sur la pluralité des mondes possibles, et parfois il a eu même au niveau évangélique la marque qu’il y a d’autres univers, d’autres réalités. Il y a donc ce sentiment à la fois d’être dans une espèce d’insularité de la vie et peut-être que ce n’est pas une insularité. Il suffit de regarder certains des grands films qui ont été faits qui nous montrent qu’il n’y a pas insularité, et ça c’est  profondément rural et profondément inscrit dans quelque chose d’incertain. Le certain étant ce qu’on tend à s’approprier de façon avare, de façon un petit peu étroite, de façon péremptoire.

            Par conséquent, ce que je vois dans la double hélice de l'action de diriger se sont ces choses qui s’entremêlent, qui s'enchevêtrent et qui reviennent à des niveaux différents. Des niveaux plus élevés ou moins élevés, mais en tous cas ce sont des réalités qui ont certaines similitudes et là je considère que l’on retrouve dans l'action de diriger quelque chose qui fait partie symboliquement de la richesse paysanne, c’est-à-dire que l’on sait très bien que les saisons ne sont pas les mêmes comme on sait très bien que les années ne sont pas les mêmes. On sait très bien que ce qui c’était produit autrefois avec Joseph en Egypte, c’est-à-dire qu'il est  bon, de temps en temps, de  mettre certaines choses de côté parce qu’on n’est pas sûr qu’il n’y aura pas cette année de famine ou cette année de prospérité. Il y a donc ce sentiment que les choses ont un certain nombre de similitudes. Il y a une certaine proportion de certitudes et puis qu’il y a une proportion oscillatoire non calculable a priori, mais à partir de laquelle on peut jouer aux sens ludique et physique du terme. Pour ces jeux comme dans un mécanisme, il ne faut pas bloquer complètement les choses en disant l’année prochaine je vais avoir les mêmes quantités de récoltes, je vais avoir la même qualité de grains, je vais avoir la même qualité de production, je vais avoir le même nombre d’étudiants, les mêmes résultats et les mêmes objets de satisfaction. Toutes ces tendances sont d'un autre aspect que je n’ai pas encore développé. Nous sommes très fortement bloqués dans notre culture citadine en France par l’aspect (encore une fois, j’emploie le mot volontiers) péremptoire. Alors que nos amis anglo-saxons, plus pragmatiques que nous, ont la forme progressive qui leur permet de dire « on becoming », "une personne entrain de devenir une personne", nous explique Carl Rogers, c’est-à-dire que ce n’est jamais entièrement fini. C’est toujours entrain de se faire. Ce n’est pas achevé. C’est tout le temps en chemin ; cela même qui fait dire à Antonio Machado que : "le chemin se construit en marchant".

            Il ne s’agit pas d’attendre que ce soit terminé pour reprendre, pour repartir, et là encore quand C. Rogers parle aussi d’approche, quand j'entends aussi un des plus grands critiques littéraires français, Charles Dubos, faire d’admirables descriptions, je demeure éveillé. Je me souviens de ce qu’il avait écrit sur Goethe, en particulier, en publiant la formalisation de ses merveilleuses conférences sous le titre "Approximations". La chose la plus fine reste de l’ordre de la précaution, à savoir cette distanciation, c'est-à-dire cette acception du "plausible" cher à Herbert Simon, autrement dit cette souplesse ! Et moi aussi, à chaque instant dans les essais de propositions, d’ingénierie à faire pour les enseignants et les chefs d’établissements, je cherchais toujours à donner une pluralité de possibles, une pluralité de moyens, une pluralité d’orientations, une pluralité de choses à faire, de choses à construire, une pluralité de possibles pour qu’il n’y ait pas là encore cette modélisation triviale qu’évoque Jean Clénet en fonction de ce que souligne Jean-Pierre Dupuy à partir de Heinz Von Foerster. Je crois qu’il y a un aspect non trivial justement dans la réalité du vécu du monde rural, et que l’on retrouve dans l'action de diriger. Ce n’est pas pour rien que là encore ce qui peut nous consoler par rapport à notre absence de forme progressive et qui fait que "notre langage est un langage", comme disait Michel Crozier, de commandement dans lequel les choses sont finies. Le Code Civil en était le merveilleux exemple : tout condamné à mort aura la tête tranchée : ça y est ! c’est fait ! c’est fini ! Les réalités sont automatiquement décidées, tranchées, certaines et définitives. Nous avons de ce langage, construit malgré les finesses de René Descartes, un cartésianisme de logique coupante, de logique tranchante, de logique définissant des certitudes radicales.

            Alors qu’effectivement les choses doivent être beaucoup plus souples comme l'était même la pensée de R. Descartes, plus flexibles et plus subtiles que ce que nous avons voulu reproduire. Nous avons donc ce besoin de ne pas être simplement des gens qui légifèrent. Ce n’est pas pour rien que le Code Civil napoléonien véhicule les sens de : c’est très clair, c’est péremptoire, c’est la révolution qui doit s’appliquer à tout le monde et c’est l’absolutisme. En réalité Louis XIV quand il a déclaré la monarchie absolue avec les uns et les autres, c’était tous les français aussi, c’est la tendance de notre système de culture. Néanmoins, avec cette tendance absolue, nous adoptons par rapport à nos amis anglo-saxons, plutôt proches en cela de nos amis allemands, le mot culture, à savoir le mot culture par rapport au mot civilisation. Le mot culture, c’est l’agriculture, c’est le fait que nous faisions attention précisément et qu’effectivement ce que la culture peut apporter, c’est cette finesse, ce goût de l’incertain, cette réalité que l’on retrouve chez nos grands auteurs. Des choses peuvent être claires mais culturellement il y a de la marge, il n’y a pas de cuistrerie trop marquée, il y a cet aspect, il y a des contrastes, alors qu’effectivement la civilisation c’est "Coca-Cola", c’est la marchandisation, c’est la mondialisation, c’est l’argent et c’est la monotonie.



Fiche mise en ligne le 05/11/2005


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