A 04 Atelier’ Les Nouvelles sciences d’ingénierie : Expériences

Février 05

A 04

LES NOUVELLES SCIENCES D’INGENIERIE : EXPERIENCES

PRESENTATION DE L’ATELIER

animé par

Claude CREMET & Françoise ODIN

De façon fort pragmatique, l’expérience et enseignement de la formation d’ingénieurs se comprennent en reliance à son autre dimension, puisque le critère de toute épistémologie est la légitimation de connaissances enseignables

Il s’agira ici de « nouvelles sciences d’ingénierie », d’abord au sens de formations ou de pratiques multiples des ingénieurs, mais aussi dans une définition plus extensive de l’ingénierie comme science de la conception.

La formation d’ingénieurs peut elle ignorer la complexité de leurs activités et celle des contextes dans lesquels ils agissent ? Peut-elle ignorer sa propre complexité ?

            D’abord par nécessité d’interdisciplinarité, pour sortir d’une monoculture souvent très analytique. C’est la coopération en équipe pour améliorer la sécurité industrielle qu’on trouvera développée dans la contribution de P. Doucet. Il s’agit d’une ingénierie systémique qui s’appuie sur des processus cognitifs à l’œuvre durant une communication entre acteurs hétérogènes.

            La dimension entrepreneuriale d’une formation d’ingénieurs est exposée par Ch.Schmitt, qui envisage la conception comme l’activité qui permet de construire l’artificialité, en s’appuyant sur les outils de gestion favorisant celle-ci.

            La communication de F.Odin expose une expérience de pratiques artistiques intégrées dans un cursus d’ingénieurs, avec une dialectique entre marges et cœur de métier, qui forge une vision globale du sujet et permet de suturer la fragmentation des savoirs académiques.

            La présentation par C. Cremet  de l’ambition Artem à Nancy  fédère, en quelque sorte, les deux précédentes perspectives, puisqu’il s’agit d’un tissage de trois cultures, à la confluence des arts, des sciences et des technologies, et du management.

            On trouvera aussi une démarche de conception ou d’auto/hétéro/ éco formation dans le propos de Ch.Gérard, avec une définition extensive d’ingénierie comme manière d’« actionner des connaissances ».

             Enfin J Clenet  proposera de relier la conception et la pratique des formations à l’ingénierie à l’appréhension de  la complexité en formation(s)

On pourrait alors retourner la question préliminaire : pourquoi la formation des ingénieurs, se déployant ensuite par ondes successives à d’autres «observacteurs –concepteurs »[1] peut-elle contribuer aujourd’hui à l’intelligence de la complexité ?

 

Françoise Odin le 16/02/05


[1] Selon l’expression de Jean-Louis Le Moigne