Modélisation de la CompleXité
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« L'homme autonome »
Eco-anthropologie de la cognition et de la communication

par MIERMONT Jacques

HERMES



Note(s) de Lecture associée(s)

Cet ouvrage propose une introduction aux sciences de la cognition et de la communication, et une réflexion sur l'intérêt de les relier à partir d'hypothèses originales concernant la complexité organisationnelle des systèmes autonomes.

Des premiers silex taillés aux ordinateurs actuels et à venir, l'homme s'autonomise en se prolongeant naturellement dans des objets techniques, supports et reflets de son activité cognitive, et médias de ses communications. Cette autonomie est étroitement corrélée à celle des différents systèmes symboliques et organisationnels qui le font vivre et qu'il fait vivre. La définition autoperformative de tels systèmes n'est rendue viable que par la mise à l'épreuve avec l'univers dont ils se différencient, qu'ils explorent et qu'ils transforment. L'autonomie est un processus de conjonction et de différenciation individus-groupes, où l'homme devient producteur et produit de ses organisations familiales et sociales.

L'autonomie concerne la vie quotidienne, le foisonnement des situations concrètes, mais également la différenciation des disciplines scientifiques fondamentales et appliquées, ainsi que les théories "'méta" : épistémologie, métapsychologie, théories des systèmes. J. Miermont entreprend ici un inventaire critique de nombreuses données multiréférentielles qui seules permettent d'appréhender la dynamique des processus d'autonomisation, leurs fonctions créatives, leurs éventuelles défaillances.

Table des matieres

Préface d'André Féline

I. Prologue

1. Avant-Propos

2. Introduction

2.1. Communication, autonomie et cognition

2.2. Les relations entre organismes, cartes, territoires

2.3. Topologie et théories de l'autonomie

II. Le paradigme cognitiviste

3. Connaissance, intelligence et cognition

3.1. Introduction

3.2. Questions de définition

3.3. Existe-t-il une intelligence de groupe?

3.4. Intelligence et machines artificielles

3.5. Les avatars de la notion d'intelligence

3.6. Cybernétique des conduites cognitives

3.6.1. Le projet cybernétique

3.6.2. Les hiérarchies comportementales

3.6.3. Comportements téléonomiques et téléologiques

3.6.4. La complexité systémique

4. Les racines biologiques de la cognition

4.1. L'architecture de l'organisme

4.1.1. L'apport de la préhistoire à la compréhension de l'intelligence humaine

4.1.2. L'intelligence du corps humain

4.1.3. Les fonctions autoréflexives du langage

4.2. Mémorisation, acquisition, apprentissage

4.2.1. Traitement de l'information sans stockage

4.2.2. Acquisitions sans récompense individuelle

4.2.3. Apprentissage proprement dit

4.3. Phylogenèse des systèmes cognitifs

4.3.1. Abstraction de la perception

4.3.2. Représentation centrale de l'espace

4.3.3. Insight

4.3.4. Mouvements volontaires

4.3.5. Curiosité et auto-exploration

4.3.6. Soutien parental

4.3.7. Imitation

4.3.8. Traditions

4.3.9. Outils

5. Les prolongements artificiels de la cognition

5.1. Intelligence artificielle et sciences de la cognition

5.2. Buts et disciplines des sciences de la cognition

5.3. Architecture des systèmes cognitifs artificiels

5.3.1. Processeurs sériels, processeurs parallèles

5.3.2. Machines cognitives virtuelles

5.3.3. Les niveaux d'organisation du système cognitif humain

5.4. Le système de traitement de l'information

5.4.1. Définition d'un S.T.I.

5.4.2. Espace de problème

5.4.3. Simplicité, complexité des systèmes de traitement de l'information

5.5. Les contrôles émotionnels et motivationnels de la cognition

5.5.1. L'organisation sérielle du système nerveux central

5.5.2. Les buts multiples

5.5.3. Contrôle hiérarchisé

5.5.4. Interruption et émotion

5.5.5 Emotion et socialisation

5.5.6. Communication sociale et système de traitement de l'information

5.6. Les modèles connexionnistes

5.6.1. Le connexionnisme

5.6.2. Cadre de référence

5.6.3. Opposition ou complémentarité des paradigmes ?

5.6.4. Auto-organisation et a-représentation

5.7. Conclusions

6. La cognition comme schème de liaison

6.1. Mémoires et connaissances

6.1.1. Le schème de liaison

6.1.2. Psychologie cognitive et mémorisation

6.1.2.1. La M.L.T.

6.1.2.2. La M.C.T.

6.1.3. Oublis

6.2. Evolution et processus stochastiques

6.2.1. Les processus stochastiques

6.2.2. L'intelligence comme contextes d'apprentissage

6.3. Métapsychologie et sciences de la cognition

6.4. Systémologie de l'esprit

6.4.1. Unité d'esprit sémantique

6.4.2. La connaissance complexe

III. Signes et symptômes de l'autonomie

7. Sémiotique des formes simples et complexes

7.1. La sémiotique comme théorie générale des signes

7.2. Les valeurs entières, rationnelles, irrationnelles et complexes des signes

7.3. Signe et relation

7.4. Les caractéristiques des systèmes complexes: hiérarchie et autonomie

7.4.1. Automates autoreproducteurs ; le passage de la complication à la complexité

7.4.2. Complexité des systèmes biologiques, psychiques et sociaux

7.5. Complémentarité, inséparabilité, incertitude des formes complexes

8. Autonomie et hétéronomie dans les relations humaines

8.1. Autonomie cognitive et communication

8.1.1. Schizophrénies, antinomies logiques et double-binds

8.1.2. La hiérarchie des types logiques et les théorèmes d'incomplétude

8.1.3. La théorie de l'autonomie

8.2. Clinique de l'autonomie

8.3. L'autonomie de l'organisme: propriété ontologique ou construction épistémique ?

8.3.1. L'épistémè de l'être vivant

8.3.2. Les communications performatives

8.3.3. Les intrusions territoriales

8.4. Organismes, cartes et territoires. Organisations auto et hétéroréférentielles

8.4.1. Autoréflexivité des cartes

8.4.2. Autoréflexivité des organismes

8.4.3. Autoréflexivité des territoires

8.5. La simulation interne des réalités familiales et sociales : homo psychanalyticus

8.6. La structuration externe de la personnalité en fonction des systèmes d'appartenance et des positions relationnelles :

homo systemicus

8.7. L'auto-organisation : piège métaphysique et/ou fondement épistémologique ?

8.8. L'aporie de Diodore Kronos

8.9. Systèmes aristotéliciens et non aristotéliciens

9. La formalisation du concept d'état autonome

9.1. Ambiguïté, oscillations, état autonome: démarquage du symptôme, remarquage du contexte

9.2. Les communications autoréférentielles et les énoncés performatifs

9.3. Les systèmes de communication

9.4. Quelques propriétés de l'état autonome

9.5. L'organisation de l'état autonome dans les relations entre organisme, carte et territoire

9.6. Conclusion

IV. Le paradigme communicationnel

10. Psychisme et communication

10.1. Sujet, objet, prédication

10.2. Le sujet comme substance

10.3. Le sujet comme résultat d'un processus, fonction de (communication (cognition))

10.3.1. Le sujet comme fonction autonome

10.3.2. L'observation de la relations qui différencie le sujet et l'objet

10.3.3. L'articulation des modes de présentation psychologique et linguistique

10.3.4. La présentation directe et indirecte de soi

10.3.5. Fonction holomorphique du sujet

10.4. Les variables familiales de la fonction de subjectivation

10.4.1. La fonction de différenciation/ transformation carte-territoire ; symbiose et intrusion territoriale: l'empiétement autistique

10.4.2. La fonction du contenant temporo-spatial de l'auto réflexivité: la pensée schizophrénique

10.4.3. La fonction de confiance en soi et en autrui

10.4.4. La fonction d'objet jeté

10.5. Dynamiques sociales de la subjectivation

10.6. Le problème de l'auto et de l'hétéroréférence du conscient et de l'inconscient

10.6.1. La famille est-elle identifiable à un appareil psychique?

10.6.2. Personnes et familles

1.6.3. L'approche familiale: psychothérapie ou sociothérapie ?

10.7. Les hiérarchies de la psyché

10.7.1. La localisation de l'inconscient

10.7.2. Les formes de l'inconscient

10.7.3. Inconscient et archétype

10.7.4. Les symboles comme mouvements-signaux

10.7.5. Loi et transgression

10.8. Les limites de la métapsychologie du rêve

11. Le paradigme bio-psycho-social des théories de la communication

11.1. La communication des théories

11.2. Les divers éclairages théoriques

11.3. L'arborescence des formes de communication

11.4. Fonctions, effets et finalités de la communication

11.4.1. Niveaux biologiques

11.4.1.1. Le système immunologique

11.4.1.2. Le système nerveux

11.4.1.3. Communications hormonales

11.4.2. Niveaux de socialisation

11.4.3. Niveaux d'individuation psychique

11.5. L'art de la conversation

11.5.1. L'arbitraire du signe

11.5.2. Archétypes cognitifs

11.5.3. Communication paralinguistique et métalinguistique

11.5.4. L'acte de langage

12. L'information

12.1. La cybernétique de premier ordre

12.2. La cybernétique de second ordre

12.3. La théorie sémiophysique de l'information. La génération formelle des signes

12.3.1. Catastrophe et physique du signe

12.3.2. Morphogenèse du signe

12.4. Théorie de la complexité

12.4.1. Ensembles non récursifs et limitations des procédures algorithmiques

12.4.2. Information et organisation

12.4.3. Hypothèses abductives

12.4.4. L'abduction comme comparaison d'une double description

12.4.5. Inférences heuristiques et inférences abductives

12.5. Information complexe et auto-organisation

12.5.1. Théorie de la nodalité humaine (A. Demailly)

12.5.2. Auto-organisation et gestion des défaillances (organisation de l'information au travers du bruit)

12.6. Conclusion

13. Le double système de la communication

13.1. Les aspects "rapports" et "opérations" de l'information communiquée

13.2. Le codage

13.2.1. codages fondés sur la ressemblance

13.2.2. codages fondés sur l'arbitraire

13.3. Les procédures d'évaluation du codage: préférence, pertinence et contexte

13.4. La cognition dans la communication : implicature, ostension, inférence

13.5. Métacommunication, paracommunication

13.6. Le réel distingué

13.7. Les inférences abductives

13.7.1. Abduction et autonomie

13.7.2. Analogie et abduction

13.8. Les stratégies téléologiques à partir des raisonnements spéculaires

13.8.1. Common knowledge

13.8.2. Spécularité nulle, stratégies "du tac au tac" ou "donnant-donnant"

13.8.2.1. Le dilemme du prisonnier

13.8.2.2. Stratégies de coopération "du tac au tac"

13.8.3. Raisonnements spéculaires, structures de personnalité et métaconnaissances partagées

13.9. Le médium et le message

13.10. L'antinomie logique des rapports entre le langage et la pensée

13.11. Conclusion

14. Les processus cognitifs en jeu dans les communications normales, pathologiques et thérapeutiques

14.1. Symptôme et communication

14.2. Schismogenèses symétrique, complémentaire, réciproque

14.3. Les paradoxes dans la communication

14.4. Oedipe et double-bind

14.5. Modalités, tonalités, catégories de la communication

14.6. Inférences abductives en clinique

14.6.1. L'abduction médicale : le diagnostic

14.6.2. L'abduction psychanalytique : l'interprétation transférentielle

14.6.3. L'abduction en thérapie familiale : la description comparative de la réalité de la réalité

14.7. L'élaboration de l'espace sémiotique

14.7.1. Etats psychotiques et troubles de la cognition sociale

14.7.2. La constitution sociogénétique et ontogénétique des tropes

14.7.3. L'espace sémiotique communautaire

14.7.4. Essai d'étude comparative de quelques correspondances entre symptômes et troubles de l'organisation cognitive

V. Épilogue

15. Conclusion

15.1. Propriétés des systèmes autonomes

15.1.1. Les signes de l'autonomie

15.1.2. Les quatre points de vue

15.1.3. Epistémologie systémique et technologie du changement

15.1.4. Réductionnismes analytiques et holistiques

15.2. Réalisme, constructivisme, rationalisme

15.2.1. L'opposition classique Descartes-Vico

15.2.2. Constructivisme, réalisme et rationalisme partagés

15.3. La complexité extrême de l'autonomie des systèmes cognitifs et communicationnels

Bibliographie

Index


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