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« ESSAI SUR L’OECONOMIE »


par CALAME Pierre avec la collaboration d’Aurore LALUCQ

Editions charles Léopold Mayer, Paris, 2009, ISBN 978 2 84377 146 0, 602 pages




                Cet Essai, ou plutôt ‘cette exploration dans un esprit de réflexion ouverte’ nous devient important aujourd’hui. Il méritera que nous le consultions fréquemment dans les années qui vienne, la préface de J Galbraith en témoigne : ‘Parvenir à un auto gouvernement efficace et démocratique malgré les limites de nos ressources et de l’écologie, tel est le défi que P Calame nous présente. Son mot d’ordre est ‘Pluralisme (comprendre la diversité des peuples, des institutions, des motivations, et des idées),  et son aversion pour le réductionnisme méthodologique l’inspire’.

Exploration tenace et insistante que ses précédents ouvrages avaient préparée : Nous retrouverons ave enthousiasme nos lectures de ‘l’Etat au cœur’ (1997) et de ‘la Démocratie en miette’ (2003). Exploration enrichie par les travaux de ‘L’alliance pour un Monde responsable, pluriel et solidaire’ sur ‘la gouvernance mondiale, légitime, démocratique et solidaire’ (2004), qui se poursuit au sein de ‘l’Initiative internationale pour repenser l’économie’(IRE)

Pour introduire succinctement la présentation de l’ouvrage (dont la lecture  en survol est facilitée par une ‘Table des matières commentée’ de 12 pages), nous reprenons ci-dessous, outre la présentation de l’éditeur et les documents associés (accessible via le Net), deux  brèves recensions publiées par ‘Economie et Société’ et par ‘Alternative Economique’

 

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Présentation par l’éditeur : Editions Charles Léopold Mayer

La crise financière que nous vivons aujourd’hui est le signe inquiétant de dysfonctionnements structurels forts. Le système actuel de production et d’échanges de biens et de services n’atteint pas, et c’est très visible en ce moment, les objectifs que l’on peut et que l’on doit assigner aux lois qui régissent les sociétés. Il creuse un fossé profond entre des gagnants, minoritaires, et la masse des perdants qui vivent dans le dénuement.

Dans cet ouvrage, Pierre Calame s’intéresse à l’énoncé des règles et à la conception des facteurs qui fondent la production, l’échange et la consommation. Constatant l’impasse du paradigme économique actuel, il démontre que l’économie doit revenir à son sens étymologique « Oïkos », le foyer, la maison commune, et « Nomos », la loi. Revenir à l’oeconomie, c’est avoir une vision économique plus large, qui recouvre à la fois l’art de l’organisation des échanges matériels et immatériels des êtres humains entre eux, des sociétés entre elles et de l’humanité avec la biosphère. Pierre Calame préconise de remettre les prétendues « lois naturelles de l’économie » dans la cité, pour assurer à la société la maîtrise collective et démocratique de son propre destin.

Cet essai comporte 12 chapitres, divisés en deux parties.

La première montre les impasses du modèle de développement et de la pensée économique actuelle, l’ insuffisance des débats en cours, la nécessité, pour comprendre comment on en est arrivé là, de revenir sur l’histoire longue. Elle passe en revue les alternatives en émergence et tente d’évaluer les potentialités de chacune d’ elles. Elle se conclut par le passage de l’économie à l’œconomie et définit le cahier des charges de cette dernière.

La seconde partie, plus longue, est consacrée aux propositions. Elle part de l’idée que l’œconomie est une branche de la gouvernance et que s’y appliquent donc les principes généraux de gouvernance mis en évidence dans les travaux précédents de l’ auteur, notamment « La démocratie en miettes ». Elle analyse les différents types de biens et services et montre que des régimes de gouvernance différents s’appliquent à chacun d’eux. Elle analyse ensuite les conditions de légitimité de l’ œconomie et la manière de réintégrer l’œconomie dans le champ du débat démocratique. Puis elle étudie les deux acteurs pivot de l’œconomie du 21e siècle, le territoire et la filière. Enfin, elle montre comment penser dans des termes nouveaux la monnaie, la finance et l’énergie.

Documents joints

·                             Préface de James K. Galbraith (PDF - 42.1 ko)

·                             Sommaire commenté (PDF - 109.4 ko)

·                             Introduction (PDF - 39.2 ko)

·                             I.1 Leçons de l’histoire (PDF - 273.7 ko)

·                             I.2 La globalisation en question (PDF - 480.8 ko)

·                             I.3 La doctrine économique classique sur la sellette (PDF - 209.6 ko)

·                             I.4 Les alternatives en émergence (PDF - 332.3 ko)

·                             I.5 De l’économie à l’oeconomie (PDF - 150.5 ko)

·                             Conclusions : La définition et le cahier des charges de l’oeconomie (PDF - 32.1 ko)

·                             II.1 L’oeconomie, une branche de la gouvernance (PDF - 384.1 ko)

·                             II.2 Les différentes catégories de biens et de services et les régimes de gouvernance de chacun d’eux (PDF - 346.2 ko)

·                             II.3 La légitimité de l’oeconomie (PDF - 340.6 ko)

·                             II.4 OEconomie, démocratie et citoyenneté (PDF - 259.3 ko)

·                             II.5 Le territoire, acteur pivot du XXIe siècle (PDF - 328.2 ko)

·                             II.6 Les agencements institutionnels de l’oeconomie (PDF - 338.8 ko)

·                             II.7 Monnaie et finance (PDF - 496.1 ko)

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Repris de economie-et-societe 

 http://www.economie-et-societe.com/article-28890954-6.html#anchorCommen

 

            Pierre Calame, directeur la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès, nous livre un essai remarquable sur l’Economie avec un grand « E » bien qu’il ne veuille pas la nommer ainsi. A l’heure où nous commençons à prendre conscience de l’urgence environnementale, l’économie apparaît comme le dernier rempart vers un monde « propre ».

·             Comment peut-on concilier les nécessités économiques et les impératifs de l’écologie ? Voici la question centrale du livre. Mais, comme tout livre pertinent, il offre finalement plus de questions que de réponses. Pas de recette miracle ou de solution universelle.

·             A force de chercher des réponses, l’auteur fournit avec ce livre une véritable « Bible » de l’économie. On trouve ainsi dans cet essai de nombreuses pistes de réflexion qui font avancer le débat. Globalisation, place de l’idéologie dans l’économie ou encore la place de l’économie dans la gouvernance. Tout y passe

·             Grâce à un sommaire détaillé et composé de mini-résumés, cet essai peut même se transformer en dictionnaire économique tant son contenu est riche. Alors n’hésitez pas, plongez dedans et redécouvrez l’économie à travers l’œil d’un non-économiste. Un voyage très intéressant.   Vincent Paes


Repris de alternatives-economiques

http://www.alternatives-economiques.fr/essai-sur-l-oeconomie-par-pierre-calame_fr_art_834_42859.html

Essai sur l'oeconomie par Pierre CalameCe livre n'est pas un livre comme les autres. D'une part, parce qu'il a pour origine une réflexion issue d'une démarche participative, mise en place par la Fondation Charles Léopold Meyer: l'Assemblée mondiale des citoyens qui s'est tenue à Lille en décembre 2001. D'autre part, parce que ce texte long et dense ne doit pas obligatoirement être lu du premier au dernier chapitre, mais, comme son auteur le rappelle, dans l'ordre que le lecteur choisit, en piochant dans un sommaire très détaillé qui donne un résumé de chaque chapitre.

Il est tout de même construit en deux parties bien distinctes. La première est une déconstruction critique du capitalisme, qui démontre que notre système économique est incompatible avec les exigences d'une société durable. La seconde jette les bases de ce que devrait être une "oeconomie", à la fois plus équitable et plus écologique. L'auteur pointe par exemple le fait que tous les biens et tous les services ne nécessitent pas d'être régulés de la même façon. Ainsi, il existe des domaines où il n'est pas légitime de faire jouer les règles du marché, mais où il faudrait trouver un autre régime de gouvernance.

 Cette notion, chère à l'auteur, traverse l'ensemble de l'ouvrage, qui est en réalité une somme traitant de sujets allant de la biosphère aux concepts d'équité ou de légitimité, en passant par le rôle des territoires. Un ouvrage humaniste, extrêmement référencé. Naïri Nahapétian


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