Atelier N° 12 - «L'auto-organisation des systèmes socio-économiques complexes»
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Projet de l'Atelier
Documents rédigés par les membres de l'atelier
Présentation par l’éditeur de l’ouvrage en anglais
Sa théorie des systèmes complexes s'applique à la sécurité routière ou aux déchets nucléaires.
Cette étude sur l’identification et la légitimation des raisonnements à la fois récursifs et téléologiques pouvant – ou devant – être mis en œuvre dans la modélisation des systèmes complexes, et ici des systèmes socio économique complexes, fut rédigée en anglais et fit l’objet d’une présentation au Congrès de l’EAEPE (Prague, 1999). Elle ne fut pas publiée et le projet de le reprendre en français en la développant quelque peu n’a pu encore aboutir. Aussi a-t-il paru souhaitable de la publier dans son état initial pour répondre à quelques demandes de commentaires sur la restauration de la ’Téléologie, science critique’ dans les exercices de critique épistémologique interne qu’appelle la modélisation des systèmes complexes
Cette étude sur la modélisation des processus récursifs couplant, dans les organisations sociales, les projets de l’action et la pratique de l’action fut présentée en 2002 à un Colloque de Cerisy consacré à F. Von Hayek. Comme elle aborde l’identification et la légitimation des raisonnements à la fois récursifs et téléologiques pouvant – ou devant – être mis en œuvre dans la modélisation des systèmes complexes, il peut-être judicieux de la rendre aisément accessible au moment ou les travaux sur la modélisation des processus récursifs retrouve un certain intérêt dans les études organisationnelles.
Vers quel type de société l’Europe doit-elle tendre et comment doit-elle s’y prendre ? Ceux qui ont tenté de répondre le plus clairement à cette question sont trois auteurs qui mettent à mal une partie de nos repères idéologiques, à dominante historiciste ou organiciste, au profit de considérations plus épistémologiques et psychosociales. Ainsi, à l’opposé des sociétés closes et totalitaires imaginées par Platon, Hegel ou Marx, Karl Popper esquisse le portrait-robot d’une « société ouverte » qui progresserait par réfutation incessante de connaissances objectives. Son disciple George Soros estime que les affaires humaines relèvent de connaissances plus volatiles qui reflètent l’interaction constante de nos perceptions, décisions et actions : dans ces conditions, les marchés, qui constituent l’un des ressorts des sociétés modernes, ne peuvent être qu’instables et appellent d’autres instances de régulation. Pour Herbert Simon, les organisations sont en mesure de remplir ce rôle, dès lors qu’elles favorisent l’altruisme de leurs membres et l’émergence de nouvelles niches au sein de notre environnement (qui ne se réduirait donc plus à un champ de bataille unique et meurtrier). Curieusement, la démarche de conception de ces auteurs rappelle celle de Filippo Brunelleschi pour la coupole de Santa Maria del Fiore à Florence, qui joue moins sur l’antagonisme de forces dominantes (des arcs de voûte qui doivent être besogneusement verrouillés et renforcés) que sur la synergie de petits éléments (des briques circulairement disposées en « arêtes de poisson » et généreusement ouvertes sur le ciel).
(Une version en langue anglaise de cette étude est disponible sur le site)
http://eaepe.tuwien.ac.at/about/area-b.html
La science économique a longtemps considéré que le comportement économique de l'homo economicus pouvait être déterminé par une théorie du choix rationnel qu'elle empruntait à la physique énergétique plutôt qu'à la psychologie cognitive. Son langage et ses modes d'interprétation sont encore souvent ceux de l'énergétique, le principe de maximisation de l'utilité marginale se substituant à celui du principe de moindre action. La discussion des multiples et complexes formes de rationalité exercées par les acteurs socio-économiques relancée à partir de 1955 par H.A. Simon, va susciter une critique épistémologique interne qui contribue à la ré-émergence de paradigmes économiques oubliés (le "tournant pragmatique") : discussion qui met aujourd'hui en valeur le rôle des processus de conception-construction des modèles (entendus par des systèmes de symboles) dans l'interprétation des phénomènes socio-économiques complexes.
Le processus contemporain d’éco-auto-ré-organisation de l’Union Européenne n’est il pas un de ceux qui doivent nous inciter collectivement à « travailler à bien penser » ? Entre Charybde (le souverainisme des Etats-Nations) et Scylla (l’impérialisme fédérant des Etats-Féodaux), ne sommes nous pas capables d’inventer des possibles ? Travailler à bien penser, c’est exercer notre intelligence de la complexité, en élaborant pragmatiquement les outils intellectuels rendant possible et pensable une « politique de civilisation » ? En interprétant la dynamique politique et sociale de l’Union Européenne dans le miroir du fédéralisme original de l’Etat-Providence canadien, Bruno Theret nous propose un tel exercice. Que l’on soit européen ou non, on verra qu’il nous concerne tous : « Complexité : D’autres voies intelligentes sont possibles » Il reprend, pour présenter son étude, le titre de l’ouvrage documenté qu’il vient de publier (Ed. Peter Lang AG, 2002).
Une approche compréhensive des phénomènes contemporains de mondialisation.
Forum(s) et Liens de l'atelier
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L’atelier MCX 12, (Auto-organisation des systèmes socio économiques) a repéré la parution de l’ouvrage collectif consacré par l’EAEPE aux implications pour l’économie politique de la reconnaissance de la complexité des phénomènes économiques : “COMPLEXITY AND THE ECONOMY. Implications for economic policy”, J.FINCH & M.ORILLARD (eds). On y trouvera en particulier des études de R Delorme interrogeant WB Arthur (avec G Hodson), de J L Le Moigne (complexity needs strategy first rather than simplification) et un texte d’introduction de J Finch & M Orillard.
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Lien Internet : Mouvement des
étudiants pour une réforme de l'enseignement de
l'économie
Les systèmes socio-économiques sont trop complexes pour etre simplifiés, et pourtant nous pouvons les comprendre "
Les étudiants en sciences économiques ont commencé à réagir à l'académisme de leurs enseignants , en leur rappelant que H.A.SIMON s'indignait déjà il y a 15 ans. Ne peut on le lire enfin ? : "Si elle [ la théorie micro-économique standard ] est fausse, pourquoi ne pas s'en débarrasser ? Je pense que les manuels sont scandaleux. Je pense qu'exposer de jeunes esprits impressionnables à cet exercice scolastique, comme s'il disait quelque chose sur le monde réel, est scandaleux. " (Herbert Simon, prix Nobel d'économie, in Models of bounded rationality, vol. 3, 1997, p. 397). La visite du site conçu par "le mouvement des étudiants pour une réforme de l'enseignement de l'économie" mérite le détour , même si il est encore bien timide dans sa critique épistémologique interne de la discipline. http://www.autisme-economie.org/
Manifestations de l'atelier
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EAEPE 2002 Conference
http://eaepe.tuwien.ac.at/conference2002/
7th 10th November, Aix-en-Provence, France
Complexity and the Economy: Implications for Economic Policy
Keynote speakers :- W.B. ARTHUR, Santa-Fe Institute, USA
- R.R. NELSON, University of Columbia, USA
- A.P. KIRMAN, University of Aix-Marseille, France
- J.L. LE MOIGNE, University of Aix-Marseille, France
Bio/bibliographie des membres actifs